lundi 31 décembre 2012

La mort de la mort. Numéro 45. Décembre 2012.

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Si j'ai la chance de vivre 150 ans, je m'attends à trouver un monde où se soucier de la politique ethnique au Moyen-Orient, porter des symboles d'une université, impressionner les filles, et enquêter sur mes origines ancestrales ne sera pas d'un grand intérêt. En d'autres termes, je pense que je devrai inventer un nouveau moi pour un monde radicalement nouveau. Cela sera un défi plus grand que tout ce que je peux imaginer. Nous avons de bonnes raisons évolutionnaires de nous aimer jusqu'à la mort plutôt que d'espérer devenir complètement reconfiguré. C'est une perspective angoissante à imaginer, mais c'est tout sauf ennuyeux. Joshua Lipson. The Harvard Crimson. Dans un article du 17 décembre 2012 intitulé On Living Forever. Radical life extension is no myth. (traduction)


Thème du mois: Médicaments et autres produits pour allonger la durée de vie en bonne santé.


Depuis des millénaires, des femmes et des hommes espèrent trouver une substance permettant d'échapper aux maladies et à une issue fatale.  Depuis l'aube de l'humanité, les êtres humains donnent à leurs proches souffrants des substances dont ils espèrent un effet bénéfique. Il s'agit de décoctions, de potions issues de plantes, de champignons, de minéraux, de produits animaux. Très souvent, une puissance supérieure, religieuse, est censée jouer un rôle bénéfique dans leur élaboration.

Aujourd'hui, nous savons pour certains de ces produits, par exemple le mercure, qu'ils sont toxiques au point de pouvoir abréger la vie de ceux qui les consomment. Pour toute substance, la composition précise des molécules et de l'ADN présents peut désormais être connue. Mais cette connaissance infiniment plus vaste qu'il y a des milliers d'années et même considérablement plus importante qu'il y a à peine 30 ans, ne suffit pas à répondre à la question de l'efficacité du produit pour permettre une vie en bonne santé beaucoup plus longue.

Pour savoir si un produit est efficace, à ce jour, rien ne remplace le moyen immémorial: essayer. Au moyen-âge, le goûteur du seigneur vérifiait l'absence de poison. Aujourd'hui, la vérification se fait par des tests réalisés surtout sur des êtres humains, des rats et des souris. Elle est également réalisée par l’examen des résultats d'études épidémiologiques, c'est-à-dire des études visant à évaluer la prévalence de maladies dans des populations et la présence de facteurs qui contribuent à ces maladies.

Pour être tout à fait certain d'un effet positif en matière de longévité sur des sujets actuellement en bonne santé, il faudrait effectuer des études de long terme, études en "double aveugle", c’est-à-dire qu’un groupe de personnes reçoit un médicament et l'autre un placebo, ceci sans que ni les examinateurs, ni les examinés ne sachent qui reçoit quoi. Comme une comparaison durant des années est nécessaire, ce type d'étude ne permettra pas de progrès médicaux rapides.

En ce qui concerne les études épidémiologiques, elles doivent être examinées avec beaucoup de circonspection parce qu'un effet constaté de longévité peut avoir de multiples causes. Ainsi, s'il est constaté qu'un groupe de patients utilisant un médicament vit plus longtemps qu'un autre groupe de patients sans médication, cela peut être suite à de nombreuses causes indépendantes du produit ingéré lui-même. Il peut s'agir d'un effet placebo, cela peut être parce que les personnes prenant un médicament sont mieux suivies par les médecins, parce qu'un groupe est en meilleure santé que l'autre. Enfin, pire, il peut y avoir des erreurs de calcul, voire une orientation inexacte donnée volontairement ou involontairement.

Mais les études épidémiologiques peuvent néanmoins être très utiles. Le comportement de consommation de médicaments et de nourriture de populations est suivi depuis très longtemps. Il ne faut donc pas attendre avant de pouvoir examiner les résultats. Par ailleurs, l'observation statistique précise peut permettre de repérer des effets, positifs pour la longévité, de produits qui, au départ, ne sont pas consommés pour des raisons de santé.  Un médicament ayant comme "effet secondaire" une longévité accrue pourrait être découvert de cette manière. Parallèlement, des effets négatifs en termes de durée de vie peuvent également être décelés.

Quelques résultats encourageants

L'antidouleur le plus connu peut avoir des avantages inattendus au profane. Selon plusieurs études, l'aspirine (acide acétylsalicylique) diminue la probabilité de développer des maladies liées à la circulation sanguine. Il est quasiment certain que l’absorption d'aspirine diminue le risque d’accident cardiovasculaire et donc augmente l’espérance de vie. Il est probable que cet effet positif compense une alimentation devenue globalement trop riche pour la grande majorité des individus. D'autres produits "fluidifiant" le sang, telles les statines, pourraient avoir des effets similaires. Une combinaison de médicaments pourrait permettre des effets positifs accrus (en anglais le terme "polypill" est employé pour désigner ce type de produit).

La metformine est connue comme étant le médicament antidiabétique le plus efficace, le plus sûr (il est prescrit à plus de 120 millions de personnes) et de très loin le moins cher. Elle semble avoir de nombreux effets positifs sur la santé. Elle réduirait notamment considérablement la mortalité des diabétiques de type 2 tant par rapport aux personnes recevant des traitements classiques que par rapport aux personnes recevant uniquement des conseils diététiques. Il semble également établi que la metformine diminue le risque de cancer, en tout cas chez les souris.

La rapamycine a été découverte en 1975. Elle a été obtenue à partir d’une bactérie provenant du sol de l’île de Pâques. Jusqu’il y a peu, elle était connue comme médicament immunodépresseur lors de transplantations. Mais en 2009, une étude portant sur des souris a conclu à une augmentation importante de la durée de vie. Il s’agit de résultats spectaculaires qui ont été confirmés tant sur des souris jeunes que sur des souris âgées. Transposée à l’homme, ce type de produit s’il avait le même effet, pourrait faire gagner une dizaine d’années de vie en moyenne, c’est-à-dire davantage que toute autre méthode actuellement connue. Aucun test probant sur l’homme n’a cependant encore été réalisé.

D'autres produits pourront être examinés dans un avenir proche. Leur utilisation à court et moyen terme dépendra notamment des efforts financiers et du degré de prise de conscience des progrès possibles par les pouvoirs publics, par les universités et, de manière plus intéressée, par les firmes pharmaceutiques.


La bonne nouvelle du mois: réunion internationale prometteuse à Bruxelles.


Les 12, 13 et  14 décembre 2012, une conférence intitulée Eurosymposium on Healthy Ageing s'est tenue dans la capitale de l'Europe. Des experts et des militants de la longévité venus du monde entier se sont rencontrés. Une représentante de l'Union européenne est également intervenue. Le thème de la conférence était: Un nouvel âge de santé et de longévité à long terme. Des perspectives enthousiasmantes ont été décrites notamment en ce qui concerne la possibilité de traitement généralisé par médicament pour les personnes âgées de plus de 50 ans pour diminuer l'impact des maladies cardiovasculaires (exposé du Docteur David Wald, Queen Mary, University of London).



Pour en savoir plus :

·         De manière générale: http://heales.org, http://longecity.org, http://sens.org et http://immortalite.org
·         Au sujet de tests de produits relatifs à la longévité: http://www.youtube.com/watch?v=uZLGYGjyX2U Stephen Spindler, Brussels, 14 décembre 2012
·         Eurosymposium on Healthy Ageing: http://www.eha2012.org/ et http://www.youtube.com/user/healesmovies
·         Polypill: http://en.wikipedia.org/wiki/Polypill
·         Source de l'image: Manifestation Grand-Place de Bruxelles, 114 décembre 2012.

samedi 8 décembre 2012

La mort de la mort. Numéro 44. Novembre 2012.


Face aux problèmes posés par le vieillissement de la population, le partenariat européen d’innovation pour un vieillissement actif et en bonne santé a été retenu comme projet pilote. Il a pour but de prolonger de deux ans la durée de vie en bonne santé des citoyens de l’UE d'ici 2020 (...). Communication de la commission au Parlement européen et au Conseil. 29 février 2012.

Thème du mois: Démographie, surpopulation, espérance de vie

En un siècle, la population de notre planète est passée de moins de deux milliards à plus de sept milliards d'individus. Cette évolution à la hausse a concerné chaque continent, presque chaque pays et la plupart des zones géographiques? Cependant, les rythmes de croissance ont été très divers.

Durant cette période, de nombreux éléments influençant la démographie ont joué. De manière globale, presque partout, ce sont les villes qui ont cru de la manière la plus rapide alors que la densité de population dans les campagnes restait beaucoup plus stable voire diminuait. Les zones les plus florissantes du point de vue économique ont vu très logiquement la population croître rapidement alors que des régions en déclin matériel connaissaient parfois, tout aussi logiquement, des avancées démographiques faibles ou des reculs.

Les variations différentes de la population entre États ou à l'intérieur d'un État s'expliquent pour une part non négligeable par des mécanismes migratoires. Cette influence, pour riche qu'elle soit en termes d'apports multiculturels, est modérée en termes statistiques. En 2005, 97 % de la population mondiale vivait dans le pays dont elle avait la nationalité. L'influence démographique, parfois souvent dénoncée notamment dans des termes xénophobes, n'est généralement importante qu'entre régions à l'intérieur d'un pays donné ou entre États proches les uns des autres. Elle est moins importante pour les migrations entre des grands pays et encore moins forte d'un continent à l'autre.

La première cause des croissances et décroissances de population, c'est simplement la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité.

Comme la médecine, l'hygiène, et la situation économique sont meilleures dans les pays les plus riches, la mortalité y diminue plus vite qu'ailleurs. La logique voudrait que ce soit dans des régions comme l'Union européenne, l'Amérique du Nord et le Japon que la population augmente le plus rapidement.

Il n'en est absolument rien parce que, là où les gens vivent mieux et plus longtemps, ils ont moins d'enfants. La corrélation inverse entre l'espérance de vie et le taux de fertilité est étroite. Durant tout le vingtième siècle, globalement, l'espérance de vie a cru et durant  tout le vingtième siècle globalement les citoyens ont eu moins d'enfants. Là où l'espérance de vie a cru plus rapidement, le nombre d'enfants a décru plus rapidement.

Aujourd'hui, le continent qui souffre le plus, et de très loin, d'une augmentation rapide de la population et d'un nombre d'enfants par femme élevé, c'est l'Afrique. Mais ce n'est pas toute l'Afrique. Des pays comme l'Algérie ou le Maroc, très souvent perçus comme des pays à la démographie galopante, n'ont plus un taux de fertilité que d'environ deux enfants par femme. La croissance de la population n'y est d'ailleurs que d'environ 1 % par an. L'espérance de vie y est aussi devenue relativement proche de celle des États les plus riches (aux alentours de 72 ans).

La situation reste par contre dramatique dans l'Afrique subsaharienne dans les pays où l'espérance de vie est, elle, extrêmement basse. Ainsi, les 170 millions d'habitants du pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigéria ont une espérance de vie d'à peine 55 ans et les femmes ont en moyenne 5,5 enfants.

La corrélation entre espérance de vie et natalité se confirme lorsque l'on examine les pays asiatiques où la vie est la plus longue. Selon l'organisation des Nations Unies, le Japon et Hong Kong sont les deux pays où l'espérance de vie est la plus élevée au monde (respectivement 82,7 et 82,2 ans pour la période 2005-2010). Ces deux pays font aussi partie des pays où la natalité est extrêmement basse (respectivement 1,27 enfant par femme et 0,97 enfant par femme selon l'ONU durant la période 2005-2010).

Contrairement à ce que l'on pense souvent, les religions jouent un rôle relativement mineur dans les évolutions démographiques. Ainsi dans l'Union européenne, si c'est bien dans la verte Irlande catholique que la natalité est la plus forte, c'est par contre dans l'Italie également très catholique que la natalité est la plus faible  Côté musulman, s'il est vrai que la natalité au Yémen est élevé, par contre les très religieuses nations iranienne et d'Arabie Saoudite connaissent des situations de fécondité très faibles (moins de deux enfants par femme en Iran, moins qu'en France).

Il y a cependant quelques exceptions à cette règle. La spécificité la plus spectaculaire et la plus préoccupante concerne la tendance de l'Union européenne depuis le début du vingt-et-unième siècle (voir schéma). Dans tous les États de plus de dix millions d'habitants de l'Union européenne, à l'exception du Portugal, la natalité croît ces dernières années. Étant donné que cette augmentation de la natalité se produit à partir d'une natalité très faible, ce mécanisme nouveau n'est encore guère perçu. Il est parfois attribué à tort à la présence de populations d'origine étrangère alors que la raison est plus à chercher dans des nouveaux comportements globaux dans la population autochtone, peut-être notamment le souhait de couples recomposés d'avoir des enfants.

À court terme, l’augmentation de la population dans les pays les plus riches peut avoir des conséquences négatives considérables puisque plus de citoyens signifie plus de production de gaz à effet de serre. À moyen terme, si les progrès médicaux se poursuivent et permettent rapidement une vie en bonne santé beaucoup plus longue et, permettent donc aux femmes d'avoir des enfants beaucoup plus tard, il est par contre envisageable que la natalité diminue à nouveau, les femmes retardant le moment d'avoir des enfants.

Enfin à long terme, plus de 50 ans, il est vain de se poser des questions sur la natalité. Trop d'éléments entrent en jeu que nous ne maîtrisons pas. En tout cas, refuser aujourd'hui les progrès contre le vieillissement pour lutter contre un vingt-deuxième siècle potentiellement surpeuplé, c'est d'abord être aveugle au fait qu'actuellement les situations de surpopulation en croissance concernent des zones du monde où l'espérance de vie est dramatiquement basse. C'est aussi, refuser l'espoir d'une vie meilleure demain pour les personnes âgées au nom d'un futur totalement hypothétique. C'est comme si nous laissions une personne âgée dans la rue sans protection en prétextant que nous voulons économiser pour les soins de santé de notre futur arrière-petit-fils.


La bonne nouvelle scientifique: progrès rapides pour la création de tissus et d'organes hors du corps.


Ces dernières années, les possibilités de création de tissus et même d'organes à partir de cellules souches se développent rapidement tant sur l'homme que sur l'animal. Pour les êtres humains, les greffes de peau issus de la personne elle-même se font depuis déjà bien des années, des cartilages ont déjà été introduits avec succès de même que des vessies. Un cœur de rat "réensemencé" avec des cellules souches a pu battre brièvement.

Dans un domaine plus futuriste, les imprimantes en trois dimensions sont en développement rapide. Ces techniques sont envisageables à terme pour créer des tissus  et, dans une moindre mesure, pour la création d'organes. Le principe du fonctionnement est relativement simple. Au lieu de projeter de l'encre ou une matière inanimée, ce sont des cellules qui le sont. Comme pour une imprimante, ce qui est "imprimé" est déterminé de manière informatique. Cela a notamment pour conséquence que, une fois que les mécanismes seront maîtrises,  ils pourront être appliqués aisément d'une imprimante à l'autre.



Pour en savoir plus :

·         De manière générale: 
·         Pour des informations relatives au "bio-printing" (en anglais): http://blogs.scientificamerican.com/observations/2012/11/15/print-it-3-d-bio-printing-makes-better-regenerative-implants/
·         Source de l'image: Augmentation de la fertilité dans les pays de l'Union européenne de 1999 à 2011. En abscisse, évolution de l'espérance de vie; en ordonnée: espérance de vie, évolution nombre d'enfant par femme. Schéma obtenu en utilisant le site http://gapminder.org.

dimanche 4 novembre 2012

25.000 logements publics bruxellois en 3.600 jours (lettre bimestrielle, numéros 18 et 19). Juillet - août // Septembre - octobre 2012.


Les accords  gouvernementaux régionaux bruxellois du 12 juillet 2009 prévoient une augmentation radicale du nombre de logements publics par "une norme à atteindre dans les 10 années à venir de 15% de logements de qualité à gestion publique et à finalité sociale".

Cette lettre bimestrielle (portant à titre exceptionnel sur 4 mois) a pour objectif d'être un aiguillon pour favoriser une réalisation optimale de ces objectifs car, actuellement, environ 40.000 ménages sont sur les listes d'attente des sociétés de logement social bruxellois.



Logements publics à finalité sociale
Estimation de l’état des créations de logements connu au 1er novembre 2012
 8.000
Nombre total de logements publics qui, logiquement, auraient dû être créés durant le temps écoulé (estimation sur la base de la mise à disposition de 200 logements par mois)
2.450
Nombre total des nouveaux logements publics à finalité sociale réellement créés (estimation). A décomposer comme suit:
1.007
Logements construits depuis le début de la législature dans le cadre du plan dit des 5000 logements
0
Logements créés à partir de bureaux transformés
0
Logements créés à partir de logements et autres immeubles abandonnés
700
Logements créés par d'autres moyens (acquisitions, locations, contrats de quartier…) (chiffre approximatif)
950
Logements privés mis à la disposition par les A.I.S. (chiffre approximatif)
- 200
Logements publics supprimés (destruction, transformation-rénovation de petits logements en logements plus grands, mais moins nombreux,…) (chiffre approximatif)
39
Nombre de mois écoulés depuis les accords politiques (40 mois depuis le début de la législature)
80
Nombre de mois restants pour achever la mise à disposition des logements
Depuis le début 2012 très peu de constructions se sont achevées/'achèvent. Durant les mois de juillet à septembre, seuls 41 logements ont été inaugurés dans le cadre du plan logement. Malgré la bonne volonté et l'énergie de beaucoup d'acteurs, notamment au cabinet du Secrétaire d'Etat compétent, le résultat est particulièrement faible ces derniers mois. Il est souvent reproché aux femmes et aux hommes politiques de beaucoup inaugurer en période électorale. Pour ce qui concerne les logements à vocation sociale, ce reproche ne peut absolument pas être fait dans le cas des élections municipales bruxelloises de 2012.

En ce qui concerne les logements en chantier, leur nombre reste également très faible. D'après le site de la SLRB, dans le cadre du plan logement, il y a seulement six chantiers en cours, ce qui représente environ 400 logements. Durant les mois de juillet à octobre, un seul chantier a été entamé concernant 25 logements à Schaerbeek.

Par ailleurs, un objectif important est la rénovation de constructions abandonnées et la transformation de bureaux inutilisés en logement.

Pour ce qui concerne la conversion de bureaux en logements, un processus de primes suite à un appel à projets pour la conversion de bureaux obsolètes ou inoccupés en logements est en cours. C'est un enjeu non négligeable dans une cité qui compte au moins 1,4 millions de mètres carrés de bureaux inoccupés. Actuellement, le nombre de bureaux convertis en logements à vocation sociale est toujours égal à zéro de même que le nombre de conversions en chantier. Seul un permis d'urbanisme a été délivré en juin 2012 pour 122 logements.

Le calcul du nombre réel de logements à créer varie énormément selon les estimations (voir lettre de novembre 2010). La présente lettre se base sur un nombre de 25.000 logements. Dans ce nombre, il a été tenu compte des logements mis à disposition par les agences immobilières sociales (A.I.S.) même s'il ne s'agit pas au sens strict de logements à gestion publique. Par contre, il n'a pas été tenu compte des prêts octroyés par le Fonds du logement car ils concernent des immeubles à gestion totalement privée.

Dans le tableau, seuls les logements effectivement mis à disposition sont comptabilisés. Ils sont pris en compte dès qu'ils sont réalisés même s'ils ne sont pas occupés. Les chantiers, projets en cours de marché public,... ne sont pas repris. 

Si les logements avaient été créés comme prévus, cela aurait eu un coût. A défaut, actuellement, on peut considérer que les autorités régionales ou locales bruxelloises ont économisé environ 600 millions d'euros (sur la base d'un coût de 110.000 € par logement)... aux dépens des personnes qui auraient occupé les logements. 


Informations complémentaires


Source de l'image. Part des logements sociaux en région bruxelloise en 2012, rapport annuel 2011 de la SLRB, page 4 (bleu foncé: plus de 20 %, jaune: moins de 5 %).

vendredi 2 novembre 2012

La mort de la mort. Numéro 43. Octobre 2012.


Mais est-il si altruiste de faire des enfants en sachant qu'ils vont mourir, pire, en souhaitant qu'ils meurent un jour ? (...) (S)i on ne fait rien, en cent ans, la maladie du vieillissement aura fait environ 6 milliards de morts. Peut-il nous arriver pire catastrophe ? Pierre Boutron. Arrêtons de vieillir. Pages 234 et 238.


Thème du mois: Génétique et vieillissement, les étrangetés des mitochondries


Décrypter le génome est passé de la science-fiction à la banalité en moins d'une génération. Le déchiffrement concernait hier le génome d'une espèce, aujourd'hui, il peut être effectué pour chaque individu. Demain, ce seront les cellules de chaque organe qui pourront être examinées pour détecter les mutations spécifiques.

Les connaissances accumulées permettent de détecter certaines caractéristiques génétiques corrélées à la longévité. Ainsi, Thomas Perls et son équipe, qui sont des chercheurs de l'école de médecine de l'Université de Boston étudient les gènes de centenaires. Ils ont récemment publié dans le journal Science un article relatif aux signatures génétiques humaines exceptionnelles. Ils ont sélectionné 281 "marqueurs" génétiques qui sont spécifiques chez 61 % des centenaires, 73 % des personnes âgées de 102 ans au moins et 85 % des personnes âgées de 105 ans au moins. Autrement dit, ils ont détecté des marqueurs génétiques qui ont une influence d'autant plus forte que l'âge est élevé.

Les caractéristiques étudiées chez les centenaires proviennent souvent de l'ADN contenu dans les noyaux des cellules. Mais le patrimoine génétique, contrairement à ce que l'on pense généralement, ne se limite pas aux chromosomes des noyaux, il y a également de l'ADN dans les mitochondries. Les études sur les centenaires ont également détecté des caractéristiques génétiques spécifiques aux mitochondries plus fréquentes chez les centenaires que dans le reste de la population. 

Les mitochondries sont des corpuscules inclus dans nos cellules et qui fournissent à la cellule son énergie. Au commencement de la vie, il y a près de trois milliards d'années, les précurseurs des mitochondries étaient des êtres vivants à part entière, indépendants des autres cellules. Un jour, un ancêtre des mitochondries s'est introduit à l'intérieur d'un ancêtre de nos cellules. Pour autant que l'on sache, ce fut un évènement unique, aussi unique que semble l'avoir été la naissance de la première forme de vie. C'était peut-être un acte de prédation qui s'est bien terminé ou un accident. Mais en tout cas, la symbiose est devenue totale. Pendant des millions de générations, les corpuscules se sont intégrés de manière de plus en plus intime dans leur hôte.

Comme tout être vivant, les ancêtres des mitochondries disposaient d'ADN. Progressivement, une partie de cet ADN a migré vers le noyau de la cellule mais une grande partie est restée dans la mitochondrie elle-même. Cet ADN est appelé ADN mitochondrial.

Lors de la reproduction d'un être humain ou d'un animal, la transmission de cet ADN mitochondrial ne se fait pas par les deux parents. En effet, lors de la fécondation de l'ovule, les chromosomes du spermatozoïde et ceux de l'ovule fusionnent mais l'ADN des mitochondries de l'ovule fécondé de la mère reste sans contact avec les mitochondries des spermatozoïdes. Cela fait de l'ADN mitochondrial une partie exceptionnelle de notre patrimoine génétique qui ne se transmet que de mère en fille. Les mitochondries des garçons ne seront jamais transmis à la génération suivante.

Quels sont les rapports entre les mitochondries et le vieillissement ?

Les mitochondries étant une sorte de centrale énergétique de la cellule, elles utilisent de l'oxygène. L'oxygène est une substance indispensable à notre vie mais c'est également une substance extrêmement réactive. L'oxygène produit des radicaux libres qui provoquent à leur tour des mutations de l'ADN. Comme l'ADN mitochondrial est proche du lieu de la production d'énergie, il est plus sensible à ces dégradations. La dégradation des cellules, qui est une des causes du vieillissement, est donc plus rapide à l'intérieur des mitochondries. Selon une étude récente portant sur des drosophiles, les différences d'ADN mitochondrial auraient une influence forte sur l'espérance de vie des mâles mais pas sur celle des femelles.

Certains scientifiques ont estimé que la dégradation des mitochondries était une des causes majeures du vieillissement. Il a été envisagé d'effectuer des manipulations génétiques spécifiques pour l'ADN de ces corpuscules. Les recherches restent cependant à ce jour assez théoriques mais une intervention efficace concernant les mitochondries pourrait signifier un gain pour la longueur globale de la vie en bonne santé.


La nouvelle du mois: un prix Nobel pour des pionniers des recherches relatives aux cellules souches.


Le 8 octobre 2012, le prix Nobel de médecine (plus précisément le prix Nobel de physiologie ou de médecine) a été attribué à John Gurdon et Shinya Yamanaka. À plus d'un demi-siècle d'intervalle, ces deux chercheurs ont démontré qu'il était possible de transformer une cellule adulte en une cellule capable de constituer n'importe quel organe.
John Gurdon avait réalisé son expérience à partir du noyau d'une cellule de grenouille adulte qui avait été insérée dans un ovule de grenouille qui se développa ensuite en un têtard puis en une grenouille. Shinya Yamanaka a travaillé en 2007 à partir de cellules humaines. Il  a démontré que des cellules de la peau d'une personne peuvent être transformées en cellules capable de produire n'importe quel organe.  

À terme, les perspectives ouvertes par ces chercheurs et par d’autres scientifiques dans le domaine de la régénération d'organes et de tissus sont considérables. De plus, en pouvant utiliser des cellules ordinaires et non pas des cellules d'embryons, les obstacles éthiques présentés par certains aux progressions médicales pour une vie en bonne santé beaucoup plus longue s'estompent.


Pour en savoir plus :

·         De manière générale :
http://heales.orghttp://longecity.orghttp://sens.org et http://immortalite.org
·         Plus d'information au sujet de l'ADN mitochondrial humain : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nome_mitochondrial_humain
·         Source de l'image :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Mitochondria,_mammalian_lung_-_TEM.jpg. Mitochondries au microscope électronique.

mercredi 10 octobre 2012

Lettre aux électeurs pour le 14 octobre 2012


Voici venu le moment d'un message de campagne composé d'électrons entièrement réutilisables!

Dans quelques dizaines d'heures, vous pourrez voter pour les élections communales belges. 

J'ai choisi, il y a déjà plus de 20 ans, de militer pour Ecolo et pour Groen, les composantes belges du parti vert européen, parce que, à mon avis, les Verts sont le mouvement qui peut le mieux promouvoir l'intérêt de tous, aujourd'hui et demain, au Nord et au Sud, sans distinction de race, de naissance, de sexe ou d’origine. Vivre ensemble, c'est difficile, mais passionnant, particulièrement à Molenbeek, commune où je vis et où je suis actuellement conseiller communal et de police.

Cette fois comme pour des élections précédentes, je vous propose de voter pour les partis les plus à gauche et les plus éthiques présents dans de nombreuses  communes de notre petit pays fédéral. Je vous invite aussi, si vous avez un peu de temps, à consulter les programmes d'Ecolo et de Groen de votre commune favorite. Si vous êtes citoyen molenbeekois, c'est ici.

A noter d'ailleurs, une des différences que l'on trouve souvent entre les verts et les autres partis, le programme des écologistes est plus complet et plus aisément disponible que les autres.

Je connais de nombreux très bons candidats verts sur des listes un peu partout en Belgique. Personnellement, étant candidat, je voterai (surprise  surprise) pour moi mais aussi pour bien d'autres candidats  de cette liste.

A ma fenêtre, je n'ai pas affiché mon visage parce que j'ai choisi de ne pas demander d'affiche personnelle. J'ai collé les photos de trois femmes: Sarah Turine (1ère candidate et membre d'Ecolo), Annalisa Gadaleta, (4ème candidate et membre de Groen) et Khadija Tamditi (5ème candidat et membre d'Ecolo). Comme dans toutes les communes bruxelloises, Ecolo et Groen se présentent ensemble (liste numéro 4).

Malgré que je n'ai pas d'affiche, si vous habitez Molenbeek, vous pouvez aussi voter pour moi, 3ème candidat. Membre actif d'Ecolo et membre moins actif de Groen.

Les verts dans les majorités et dans les oppositions communales ou ailleurs sont loin d'être parfaits et parfois la volonté d'innovation s'émousse. Mais nous sommes plus ancrés à gauche et, en outre, notamment au niveau communal, plus souvent plus actifs, plus incisifs et plus porteurs de propositions. Là où des écologistes sont échevins ou bourgmestres, ils s'investissent sans cumuler avec un mandat plein temps à un autre niveau de pouvoir.

Et voici maintenant trois courts extraits du programme molenbeekois parmi mes préférés:

A propos d'un enjeu majeur des prochaines années où actuellement la procrastination l'emporte sur le dynamisme (comme malheureusement trop souvent pour l'aménagement du territoire en région bruxelloise);

Gare de l’ouest. Cette zone d’une superficie de près  de 20 hectares à moins de 3 kilomètres à vol d’oiseau  de la Grand-Place, magnifiquement desservie en transports en commun est le lieu (...) où peut se  réaliser un véritable nouveau quartier comportant des centaines de logements avec une mixité sociale garantie. Il s’agira d’un enjeu majeur au cours des prochaines années, notamment afin de mettre en contact  les autorités publiques responsables: commune, région, SNCB, STIB,... ainsi que les investisseurs privés.

A propos de mon sujet favori (des deux prochains siècles :-)), une vie plus longue en bonne santé:

L’échevin en charge de la santé devra (...):
- orienter la politique communale vers l’augmentation de l’espérance de vie, plus basse à Molenbeek qu’en moyenne dans la Région ;

A propos de racismes et d'intolérances:

Le racisme est malheureusement une des caractéristiques humaines les mieux partagées au monde. A Molenbeek comme ailleurs, il se caractérise notamment par la conviction provenant de membres de toutes les communautés que ce sont "les autres" qui en sont les principaux responsables: les belges, les flamands, les arabes, les noirs,... Lutter contre le racisme, c'est notamment lutter contre la conviction que la discrimination provient seulement ou principalement des autres.

Etre musulman, chrétien, athée ou bouddhiste n'est pas une caractéristique raciale. S'exprimer pour ou contre un courant religieux ou de pensée et changer d'opinion en ce domaine est un droit humain fondamental. Mais les expressions racistes relatives à des pratiques religieuses ou agnostiques sont à combattre avec fermeté.  
 
En conclusion prospective:

Je vous invite aussi dès le 15 octobre à être exigeant vis-à-vis des partis et des élus. Et ceci en ne vous demandant pas seulement ce que les politiques peuvent faire pour vous mais aussi ce que vous pouvez faire pour que les élus participent à un monde plus solidaire.

Didier Coeurnelle
Citoyen du monde, (techno)progressiste et conseiller communal à Molenbeek.

lundi 1 octobre 2012

La mort de la mort. Numéro 42. Septembre 2012.

Lorsque la déclaration d'indépendance (des Etats-Unis) fut ratifiée le 4 juillet 1776, le premier droit inaliénable mentionné dans ce document est le droit à  la "vie". La déclaration ne se réfère pas à une durée ou à une période de notre vie (traduction). Thomas J. Money. Avocat.


Thème du mois. Les différences entre hommes et femmes en matière d'espérance de vie

La différence liée au sexe est un déterminant extrêmement important pour le calcul de l'espérance de vie. A l'échelon mondial , la différence est d'environ 4 ans : 69 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes. Dans les pays de l'Union européenne et les autres pays au niveau de vie élevé, la différence est plus nette encore. Elle peut atteindre 8 ans. Ces dernières décennies, dans certains pays riches, notamment aux Etats-Unis, la différence tend cependant à se réduire et n’est plus que de 5 à 6 ans  

Il faut rappeler que lorsque les écarts se réduisent ou se creusent, c’est parce que pour l’un des deux sexes, l’espérance de vie croit plus vie et non parce que l'espérance de vie des femmes ou des hommes décroît. Ni les hommes ni les femmes ne sont donc perdants. Chaque groupe vit plus longtemps qu'hier et, sauf renversement de tendance, moins longtemps que demain.

Actuellement, il n'y a que dans quelques pays que les hommes vivent plus longtemps que les femmes en moyenne. Il s'agit de pays où l'espérance de vie est extrêmement courte. Selon l'ONU, cela concernerait l'Afghanistan, le Zimbabwe, le Lesotho et le Swaziland, 4 pays où l'espérance de vie est de moins de 45 ans.

La différence de mortalité entre hommes et femmes concerne toutes les tranches d'âge mais elle est particulièrement spectaculaire pour les personnes atteignant un âge avancé. Alors qu'il naît un peu plus d'hommes que de femmes, environ deux tiers des octogénaires sont des femmes.  Parmi les centenaires, plus de 80 % sont des femmes et parmi les supercentenaires (plus de 110 ans), c'est plus de 90 %. 

Il semble que cette différence en faveur des femmes soit présente depuis que le décès lors de l'accouchement est devenu - heureusement - un évènement rare. Avant le 20e siècle, les décès à l'accouchement étaient extrêmement nombreux, particulièrement dans les hôpitaux, principalement suite à l'ignorance des modes de contamination des maladies infectieuses. Les femmes ayant des enfants mouraient donc très souvent avant la ménopause.

Il n'y a pas une cause simple et reconnue pour la longévité plus importante des femmes. Les origines peuvent être génétiques, physiologiques mais aussi sociales et culturelles. 

Causes génétiques

Comme chacun sait, les chromosomes des hommes et des femmes ne sont pas identiques. Il est possible que certains gènes spécifiques des femmes permettent une plus grande longévité ou inversement que des gènes des hommes soient responsables d'une vie plus courte. 

Certains organes spécifiques de la cellule, les mitochondries ne se transmettent que de mère en fille. En effet, lors de la fécondation d'un ovule humain, les noyaux du spermatozoïde et de l'ovule s'unissent mais les mitochondries de l'ovule ne sont pas modifiées. Selon certains chercheurs, les mitochondries présentes dans les cellules des hommes (et d'autres animaux mâles) ne feraient donc pas l'objet d'une "amélioration" par sélection naturelle. Les mitochondries des hommes seraient donc de moindre "qualité" ce qui pourrait signifier plus de mortalité.

La sélection naturelle peut avoir "favorisé" une vie plus longue des femmes par rapport aux hommes car les chances de survie des enfants sont plus élevées en cas de vie plus longue de la mère qu'en cas de vie plus longue du père. Il se peut aussi que la sélection naturelle ait plutôt "favorisé" une espérance de vie similaire aux hommes et aux femmes mais tenant compte que, pour permettre à la femme d'accoucher, une plus grande résistance était nécessaire.

Autres causes biologiques

La taille des hommes est en moyenne plus grande que celle des femmes. Or, en moyenne, les personnes de plus petite taille vivent plus longtemps. 

Les femmes comme les hommes, dans la société contemporaine, ont très souvent tendance à s'alimenter de manière trop abondante. L'obésité qui en résulte apparaît chez les femmes comme chez les hommes. Dans de nombreux pays, l'obésité est même plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Mais les hommes ont plus tendance à accumuler de la masse adipeuse au niveau de la ceinture abdominale. Cette accumulation favorise les maladies cardio-vasculaires et est plus nocive à la santé que l'accumulation de graisses plus au niveau des hanches et des fesses.  

Il a parfois été affirmé que la menstruation avait un effet positif sur l'espérance de vie car elle élimine mensuellement un excès de fer.

Selon certaines études, les hommes castrés vivent plus longtemps. Selon d'autres études, ce n'est pas le cas. Si la castration permet une durée de vie plus longue, cela pourrait s'expliquer notamment par des effets bénéfiques d'une moindre production de testostérone. 

Causes culturelles

Les habitudes sociales et culturelles des femmes et des hommes, même dans les pays les plus égalitaires, restent fort différenciées. Souvent, les comportements typiquement "masculins" sont assez efficaces pour diminuer la durée de vie !

La consommation d'alcool et de tabac est le comportement le plus nocif pour la santé. En ce qui concerne l'alcool, il est possible qu'une consommation très modérée ne soit pas nuisible voire soit favorable. Mais, la consommation beaucoup trop élevée dans les pays de l'est de l'Europe particulièrement la Russie est probablement la cause principale de la situation sanitaire catastrophique pour les hommes dans ces régions. Une russe vit actuellement en moyenne 72 ans alors qu'un russe ne vit en moyenne que 58 ans, soit 14 ans de moins.

Le tabac est également une cause de mortalité importante. Les fumeurs sont plus nombreux que les fumeuses. L'augmentation de la consommation de tabac chez les femmes pourrait être une des causes de la diminution des différences entre hommes et femmes en France.

Les hommes sont également plus souvent des victimes de morts violentes. Il en va ainsi des meurtres, des suicides, des accidents de la route et même de pratiques sportives dangereuses.

Enfin, en termes de prévention, les femmes sont plus souvent amenées à consulter un médecin suite aux maternités, à la ménopause et probablement aussi à des habitudes culturelles plus prudentes et de plus grande auto-observation.

Quelques mots de conclusion

La durée de vie moyenne varie considérablement selon le sexe. Les causes sont multiples et varient selon le moment et le lieu. Tant pour les causes biologiques que pour les causes sociales et culturelles, la comparaison entre hommes et femmes peut mener à des idées et propositions d’amélioration pour tous.


La nouvelle du mois: la restriction calorique ne serait pas efficace chez les primates.


La restriction calorique, c'est-à-dire une alimentation réduite en quantité mais suffisante du point de vue nutritionnel, est le seul moyen non artificiel généralement reconnu pour permettre l'allongement de la durée de vie. Cependant, récemment, une étude portant sur des macaques semble démentir ce consensus. Deux groupes de primates, l’un nourri de manière restrictive et l’autre nourri plus largement ont été suivis pendant vingt-trois années : ils ont une mortalité similaire.

Deux explications semblent possibles. Soit, la restriction calorique ne fonctionne pas chez les macaques et donc probablement pas chez les humains, soit la restriction n'a pas fonctionné parce que le régime alimentaire n'était pas correct.


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