dimanche 4 novembre 2012

25.000 logements publics bruxellois en 3.600 jours (lettre bimestrielle, numéros 18 et 19). Juillet - août // Septembre - octobre 2012.


Les accords  gouvernementaux régionaux bruxellois du 12 juillet 2009 prévoient une augmentation radicale du nombre de logements publics par "une norme à atteindre dans les 10 années à venir de 15% de logements de qualité à gestion publique et à finalité sociale".

Cette lettre bimestrielle (portant à titre exceptionnel sur 4 mois) a pour objectif d'être un aiguillon pour favoriser une réalisation optimale de ces objectifs car, actuellement, environ 40.000 ménages sont sur les listes d'attente des sociétés de logement social bruxellois.



Logements publics à finalité sociale
Estimation de l’état des créations de logements connu au 1er novembre 2012
 8.000
Nombre total de logements publics qui, logiquement, auraient dû être créés durant le temps écoulé (estimation sur la base de la mise à disposition de 200 logements par mois)
2.450
Nombre total des nouveaux logements publics à finalité sociale réellement créés (estimation). A décomposer comme suit:
1.007
Logements construits depuis le début de la législature dans le cadre du plan dit des 5000 logements
0
Logements créés à partir de bureaux transformés
0
Logements créés à partir de logements et autres immeubles abandonnés
700
Logements créés par d'autres moyens (acquisitions, locations, contrats de quartier…) (chiffre approximatif)
950
Logements privés mis à la disposition par les A.I.S. (chiffre approximatif)
- 200
Logements publics supprimés (destruction, transformation-rénovation de petits logements en logements plus grands, mais moins nombreux,…) (chiffre approximatif)
39
Nombre de mois écoulés depuis les accords politiques (40 mois depuis le début de la législature)
80
Nombre de mois restants pour achever la mise à disposition des logements
Depuis le début 2012 très peu de constructions se sont achevées/'achèvent. Durant les mois de juillet à septembre, seuls 41 logements ont été inaugurés dans le cadre du plan logement. Malgré la bonne volonté et l'énergie de beaucoup d'acteurs, notamment au cabinet du Secrétaire d'Etat compétent, le résultat est particulièrement faible ces derniers mois. Il est souvent reproché aux femmes et aux hommes politiques de beaucoup inaugurer en période électorale. Pour ce qui concerne les logements à vocation sociale, ce reproche ne peut absolument pas être fait dans le cas des élections municipales bruxelloises de 2012.

En ce qui concerne les logements en chantier, leur nombre reste également très faible. D'après le site de la SLRB, dans le cadre du plan logement, il y a seulement six chantiers en cours, ce qui représente environ 400 logements. Durant les mois de juillet à octobre, un seul chantier a été entamé concernant 25 logements à Schaerbeek.

Par ailleurs, un objectif important est la rénovation de constructions abandonnées et la transformation de bureaux inutilisés en logement.

Pour ce qui concerne la conversion de bureaux en logements, un processus de primes suite à un appel à projets pour la conversion de bureaux obsolètes ou inoccupés en logements est en cours. C'est un enjeu non négligeable dans une cité qui compte au moins 1,4 millions de mètres carrés de bureaux inoccupés. Actuellement, le nombre de bureaux convertis en logements à vocation sociale est toujours égal à zéro de même que le nombre de conversions en chantier. Seul un permis d'urbanisme a été délivré en juin 2012 pour 122 logements.

Le calcul du nombre réel de logements à créer varie énormément selon les estimations (voir lettre de novembre 2010). La présente lettre se base sur un nombre de 25.000 logements. Dans ce nombre, il a été tenu compte des logements mis à disposition par les agences immobilières sociales (A.I.S.) même s'il ne s'agit pas au sens strict de logements à gestion publique. Par contre, il n'a pas été tenu compte des prêts octroyés par le Fonds du logement car ils concernent des immeubles à gestion totalement privée.

Dans le tableau, seuls les logements effectivement mis à disposition sont comptabilisés. Ils sont pris en compte dès qu'ils sont réalisés même s'ils ne sont pas occupés. Les chantiers, projets en cours de marché public,... ne sont pas repris. 

Si les logements avaient été créés comme prévus, cela aurait eu un coût. A défaut, actuellement, on peut considérer que les autorités régionales ou locales bruxelloises ont économisé environ 600 millions d'euros (sur la base d'un coût de 110.000 € par logement)... aux dépens des personnes qui auraient occupé les logements. 


Informations complémentaires


Source de l'image. Part des logements sociaux en région bruxelloise en 2012, rapport annuel 2011 de la SLRB, page 4 (bleu foncé: plus de 20 %, jaune: moins de 5 %).

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