Dans quelques dizaines
d'heures, vous pourrez voter pour les élections régionales, fédérales et
européennes.
J'ai choisi, il y a déjà près de 25 ans, de militer pour Ecolo et pour Groen, les composantes belges du parti vert européen, parce que, à mon avis, les Verts sont le mouvement qui peut le mieux promouvoir l'intérêt de tous, aujourd'hui et demain, au Nord et au Sud, sans distinction de race, de naissance, de sexe ou d’origine. Vivre ensemble, ce n'est pas toujours facile mais c’est passionnant.
Cette fois, comme pour des élections précédentes, je vous propose de voter pour les partis les plus à gauche et les plus éthiques présents dans les parlements. Je vous invite aussi, si vous avez un peu de temps, à consulter les programmes d'Ecolo et de Groen. Le programme complet d'Ecolo est ici et celui de Groen est ici.
Je
connais de nombreux très bons candidats verts sur des listes un peu partout en
Belgique. Choisir, c'est renoncer, je voterai notamment au niveau européen pour
Philippe Lamberts et Saskia Bricmont, au niveau fédéral pour Alexis De Boe et
Oriane Todts et au niveau régional bruxellois pour Alain Maron et Anne
Herscovici.
Les verts dans les majorités
et dans les oppositions sont loin d'être parfaits et parfois la volonté d'innovation
s'émousse, la frilosité s'installe et l'efficacité est relative. Mais nous
restons plus ancrés à gauche et plus souvent plus actifs, plus incisifs et plus
porteurs de propositions. Là où des écologistes sont parlementaires ou
ministres, ils s'investissent, généralement sans cumuler, abondamment et avec
conviction.
Inutile de nier qu'un
groupement plus à gauche a aujourd'hui une place sur l'échiquier politique.
Malgré des accents intéressants, il s'agit essentiellement d'une formation insuffisamment
démocratique. Par ailleurs, son espérance de vie parlementaire est assez faible,
à l'instar des autres formations d'extrême-gauche européenne qui viennent avec
fracas et s'en vont sans laisser beaucoup de traces.
Et voici maintenant l'aspect
le plus important puisque voter pour un parti, c'est d'abord voter pour un
programme qui devra(it) servir de base à l'activité politique des prochaines
années. Voici trois courts extraits des 808 pages du programme écologiste parmi
des centaines de propositions:
A propos de l'enjeu majeur de
la fiscalité:
Ecolo propose de globaliser les revenus en
ajoutant à la déclaration d’impôt les revenus financiers et en les taxant via
un même barème d’imposition progressif.
(...)
Dans le même objectif de renforcer la
progressivité de l’impôt et en complément de la globalisation des revenus,
Ecolo propose de réintroduire des tranches d’impôt supérieures à 50 % pour les
revenus les plus élevés, à partir de 250 000 € imposables qui correspondent à
la rémunération maximale du secteur public.
(...) une réforme de l’impôt doit ainsi
rendre le système fiscal (...) mieux conçu pour favoriser les comportements
vertueux et décourager les comportements néfastes. Que ce soit en matière
d’environnement ou de financement de l’économie réelle, le système fiscal a une
fonction incitative et une fonction dissuasive, fonctions qu’il convient de
revoir et d’améliorer. Ecolo veut un système fiscal qui favorise la transition
écologique de la société et le développement d’une économie durable, solidaire
et riche en emplois convenables.
A propos de mon sujet favori (des deux
prochains siècles :-)), une vie plus longue en bonne santé:
L’horizon politique d’Ecolo en matière de
bioéthique. Face à la diversité des trajectoires technologiques possibles, les
pouvoirs publics doivent organiser le débat démocratique en prenant en
compte leur pertinence dans un objectif de transition durable de nos sociétés.
Certaines options technologiques doivent être renforcées lorsqu’elles
permettent aux femmes et aux hommes de vivre mieux, plus durablement,
plus pacifiquement et plus longtemps. D’autres doivent pouvoir être abandonnées
ou reportées, en application des principes de prudence et de précaution.
Par ailleurs, les discussions éthiques fondamentales doivent être abordées de
manière non dogmatique
A propos de démocratie au niveau mondial, parmi
les propositions relatives à la réforme de l'ONU:
Envisager la création à terme d’une
assemblée parlementaire des Nations Unies afin de renforcer la nature démocratique, la
responsabilité démocratique et la transparence de la gouvernance mondiale
et de permettre une plus large participation des citoyens aux activités des Nations Unies. Le processus
de création de cette assemblée doit associer les acteurs gouvernementaux et
non-gouvernementaux.
En conclusion prospective:
Je vous invite aussi dès le lundi 26 mai 2014 à être exigeant vis-à-vis des partis et des élus. Et ceci en ne vous demandant pas seulement ce que les politiques peuvent faire pour vous mais aussi ce que vous pouvez faire pour que les élus participent à un monde plus solidaire.
Didier Coeurnelle
Citoyen bruxellois, belge, européen et surtout citoyen du monde, délégué syndical, écologiste, (techno)progressiste et quelques petites choses encore
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