vendredi 12 avril 2013

25.000 logements publics bruxellois en 3.600 jours (lettre bimestrielle, numéros 20, 21 et 22). Novembre - décembre 2012. // Janvier - février 2013 // Mars - avril 2013


Les accords  gouvernementaux régionaux bruxellois du 12 juillet 2009 prévoient une augmentation radicale du nombre de logements publics par "une norme à atteindre dans les 10 années à venir de 15% de logements de qualité à gestion publique et à finalité sociale".

Cette lettre en principe bimestrielle a pour objectif d'être un aiguillon pour favoriser une réalisation optimale de ces objectifs car, actuellement, environ 40.000 ménages sont sur les listes d'attente des sociétés de logement social bruxellois. Le rythme de publication de cette lettre s'est ralenti et malheureusement il en va de même du rythme de création de nouveaux logements. 

Logements publics à finalité sociale
Estimation de l’état des créations de logements connu au 10 avril 2013
 9.200
Nombre total de logements publics qui, logiquement, auraient dû être créés durant le temps écoulé (estimation sur la base de la mise à disposition de 200 logements par mois)
2.750
Nombre total des nouveaux logements publics à finalité sociale réellement créés (estimation). A décomposer comme suit:
1.082
Logements construits depuis le début de la législature dans le cadre du plan dit des 5000 logements
0
Logements créés à partir de bureaux transformés
0
Logements créés à partir de logements et autres immeubles abandonnés
800
Logements créés par d'autres moyens (acquisitions, locations, contrats de quartier…) (chiffre approximatif)
1.100
Logements privés mis à la disposition par les A.I.S. (chiffre approximatif)
- 250
Logements publics supprimés (destruction, transformation-rénovation de petits logements en logements plus grands, mais moins nombreux,…) (chiffre approximatif)
45
Nombre de mois écoulés depuis les accords politiques (46 mois depuis le début de la législature)
74
Nombre de mois restants pour achever la mise à disposition des logements

Durant les 6 derniers mois, seuls 75 logements ont été inaugurés dans le cadre du plan logement. Malgré la bonne volonté et l'énergie de beaucoup, les résultats sont extrêmement maigres.

En ce qui concerne les logements en chantier, leur nombre est également de plus en plus faible. D'après le site de la SLRB, dans le cadre du plan logement, il y a seulement sept chantiers en cours. De plus, ces sept chantiers sont de petits chantiers. Ils représentent ensemble à peine 350 logements. Durant les mois de novembre 2012 à mars 2013, il semble de plus qu'aucun chantier de construction nouvelle n'ait été entamé.

Par ailleurs, un objectif important est la rénovation de constructions abandonnées et la transformation de bureaux inutilisés en logement.

Pour ce qui concerne la conversion de bureaux en logements, un processus de primes suite à un appel à projets pour la conversion de bureaux obsolètes ou inoccupés en logements est en cours. C'est un enjeu non négligeable dans une cité qui compte au moins 1,4 millions de mètres carrés de bureaux inoccupés. Actuellement, le nombre de bureaux convertis en logements à vocation sociale est toujours égal à zéro de même que le nombre de conversions en chantier.

Le calcul du nombre réel de logements à créer varie énormément selon les estimations (voir lettre de novembre 2010). La présente lettre se base sur un nombre de 25.000 logements. Dans ce nombre, il a été tenu compte des logements mis à disposition par les agences immobilières sociales (A.I.S.) même s'il ne s'agit pas au sens strict de logements à gestion publique. Par contre, il n'a pas été tenu compte des prêts octroyés par le Fonds du logement car ils concernent des immeubles à gestion totalement privée.

Dans le tableau, seuls les logements effectivement mis à disposition sont comptabilisés. Ils sont pris en compte dès qu'ils sont réalisés même s'ils ne sont pas occupés. Les chantiers, projets en cours de marché public,... ne sont pas repris. 

Si les logements avaient été créés comme prévus, cela aurait eu un coût. A défaut, actuellement, on peut considérer que les autorités régionales ou locales bruxelloises ont économisé plus de 700 millions d'euros (sur la base d'un coût de 110.000 € par logement)... aux dépens des personnes qui auraient occupé les logements. 

Informations complémentaires

Si vous communiquez des informations pertinentes, elles seront diffusées dans la prochaine lettre.
Didier Coeurnelle, citoyen bruxellois.
http://www.didiercoeurnelle.org

Source de l'image. Logements de la Zebrastraat à Gand.

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