Thème du mois: Deux conférences européennes à la recherche d'une vie plus longue
Les 8 et 9 octobre à Bruxelles s'est tenu la conférence Imminst 2010. Des dizaines de scientifiques se sont rassemblés afin d'échanger leurs idées, leurs projets, leurs inquiétudes et leurs espoirs à propos des méthodes scientifiques qui permettront un jour, si les progrès de la médecine ne s'interrompent pas, à la vieillesse de rejoindre la peste et la famine au panthéon des cauchemars vaincus de l'humanité.
Évidemment, cette perspective est encore assez lointaine même pour les plus optimistes. Actuellement, les spécialistes se contentent d'arracher petit à petit quelques parcelles de longévité à la complexité génétique, à tout ce qui fait du règne animal - y inclus le membre de l'espèce humaine qui lit ces lignes - un océan de surprises parfois bonnes mais souvent incompréhensibles.
S'il ne fallait retenir qu'un des exposés organisés par "l'Immortality Institute", celui de Michael Rose est probablement le plus intéressant. Selon lui, la mortalité due au vieillissement augmente avec l'âge, mais atteint un plateau lorsque les individus atteignent un certain âge. Et ceci est valable tant pour les drosophiles que pour les êtres humains. A partir d'un moment, dans l'avancée en âge, il n'y a donc plus d'aggravation de l'état de santé mais une stabilisation de l'état physiologique. Selon ce biologiste évolutionniste, un objectif pourrait être que cet âge auquel les dommages dus à l'âge ne croissent plus soit progressivement abaissé. L'objectif théorique ultime pourrait être que la mortalité n'augmente plus avant la vieillesse, par exemple à partir de 50 ans. Même si des résultats concrets ne sortiront probablement pas à court terme de ces études, il est fascinant de voir combien la connaissance scientifique dans ce domaine progresse grâce à des idées et expériences novatrices.
Dix jours après cette conférence dans la capitale de l'Europe, du 22 au 24 octobre, c'est à Milan qu'une petite centaine de futuristes se sont rassemblés pour un évènement appelé "Transvision 2010". Les exposés étaient de qualité variable mais une idée simple qui faisait largement consensus peut être soulignée: les limites naturelles de l'être humain ne sont pas nécessairement des limites morales. Autrement dit, les limites de l'être humain pour sa vitesse, son intelligence et sa longévité ne sont pas nécessairement des limites fixées par l'éthique. Ce n'est pas parce que l'homme naturellement vit 70 ans, court à maximum 40 à l'heure et a une capacité de mémorisation limitée que de vivre 130 ans, courir à 80 à l'heure et avoir une meilleure mémoire est immoral. Nous avons déjà dépassé depuis longtemps la limite "naturelle" de la vie humaine et, pour ceux qui souhaitent vivre plus longtemps, les progrès technologiques ouvrent des perspectives fascinantes à une vitesse qui va s'accélérant.
Force est cependant de constater que, alors que les articles et informations concernant une longévité accrue sont de plus en plus nombreux, le nombre de citoyens qui s'impliquent concrètement pour permettre une vie en bonne santé beaucoup plus longue reste très réduit. La majorité a peut-être raison. Peut-être que dans 30 à 50 ans, nous serons passés doucement d'une vie avec vieillissement à une vie avec un vieillissement négligeable sans même nous en rendre compte. Ainsi, la leucémie qui tuait 9 enfants sur 10 ne cause plus la mort que d'environ 10 % des enfants atteints sans que nous n'ayons remarqué cette évolution.
Mais il se peut aussi que les progrès scientifiques exigent des investissements importants et que, en l'absence de mobilisation sociale, du fait de l'indifférence de nos concitoyens, les progrès de la lutte contre le vieillissement soient lents et ne puissent bénéficier pendant longtemps qu'à une minorité riche et peu solidaire.
Évidemment, cette perspective est encore assez lointaine même pour les plus optimistes. Actuellement, les spécialistes se contentent d'arracher petit à petit quelques parcelles de longévité à la complexité génétique, à tout ce qui fait du règne animal - y inclus le membre de l'espèce humaine qui lit ces lignes - un océan de surprises parfois bonnes mais souvent incompréhensibles.
S'il ne fallait retenir qu'un des exposés organisés par "l'Immortality Institute", celui de Michael Rose est probablement le plus intéressant. Selon lui, la mortalité due au vieillissement augmente avec l'âge, mais atteint un plateau lorsque les individus atteignent un certain âge. Et ceci est valable tant pour les drosophiles que pour les êtres humains. A partir d'un moment, dans l'avancée en âge, il n'y a donc plus d'aggravation de l'état de santé mais une stabilisation de l'état physiologique. Selon ce biologiste évolutionniste, un objectif pourrait être que cet âge auquel les dommages dus à l'âge ne croissent plus soit progressivement abaissé. L'objectif théorique ultime pourrait être que la mortalité n'augmente plus avant la vieillesse, par exemple à partir de 50 ans. Même si des résultats concrets ne sortiront probablement pas à court terme de ces études, il est fascinant de voir combien la connaissance scientifique dans ce domaine progresse grâce à des idées et expériences novatrices.
Dix jours après cette conférence dans la capitale de l'Europe, du 22 au 24 octobre, c'est à Milan qu'une petite centaine de futuristes se sont rassemblés pour un évènement appelé "Transvision 2010". Les exposés étaient de qualité variable mais une idée simple qui faisait largement consensus peut être soulignée: les limites naturelles de l'être humain ne sont pas nécessairement des limites morales. Autrement dit, les limites de l'être humain pour sa vitesse, son intelligence et sa longévité ne sont pas nécessairement des limites fixées par l'éthique. Ce n'est pas parce que l'homme naturellement vit 70 ans, court à maximum 40 à l'heure et a une capacité de mémorisation limitée que de vivre 130 ans, courir à 80 à l'heure et avoir une meilleure mémoire est immoral. Nous avons déjà dépassé depuis longtemps la limite "naturelle" de la vie humaine et, pour ceux qui souhaitent vivre plus longtemps, les progrès technologiques ouvrent des perspectives fascinantes à une vitesse qui va s'accélérant.
Force est cependant de constater que, alors que les articles et informations concernant une longévité accrue sont de plus en plus nombreux, le nombre de citoyens qui s'impliquent concrètement pour permettre une vie en bonne santé beaucoup plus longue reste très réduit. La majorité a peut-être raison. Peut-être que dans 30 à 50 ans, nous serons passés doucement d'une vie avec vieillissement à une vie avec un vieillissement négligeable sans même nous en rendre compte. Ainsi, la leucémie qui tuait 9 enfants sur 10 ne cause plus la mort que d'environ 10 % des enfants atteints sans que nous n'ayons remarqué cette évolution.
Mais il se peut aussi que les progrès scientifiques exigent des investissements importants et que, en l'absence de mobilisation sociale, du fait de l'indifférence de nos concitoyens, les progrès de la lutte contre le vieillissement soient lents et ne puissent bénéficier pendant longtemps qu'à une minorité riche et peu solidaire.
Pour quelques bonnes nouvelles de ces dernières années, consultez le site Gapminder.org
Contrairement à ce que ce qui est souvent affirmé et perçu, tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, tout indique que, si les progrès humains continuent comme ils sont en cours, ceux qui naissent aujourd'hui vivront beaucoup plus longtemps que ceux qui vivaient hier. Ceci est vrai au Sud où les progrès sont foudroyants mais où le retard est encore considérable mais cela est vrai aussi au Nord, là où bien des pessimistes pensent que le plafond a été atteint et que nous régressons.
Les statistiques de l'ONU magnifiquement présentées sur le site Gapminder.org permettent de vérifier que les optimistes ont raison. Cette vérification peut se faire en regardant l'évolution de l'espérance de vie qui a encore augmenté dans les pays de l'OCDE de plus de deux ans durant la première décennie du 21ème siècle. Mais ceci peut aussi être vérifié, toujours pour les pays de l'OCDE en constatant que la mortalité infantile a également remarquablement diminué durant cette même décennie.
L'augmentation de l'espérance de vie est une bonne nouvelle. Mais la diminution de la mortalité infantile dans les pays de l'OCDE est une nouvelle encore meilleure. Elle prouve que, même si les problèmes de pollution sont réels, les progrès de l'hygiène, de la médecine, les améliorations économiques et les efforts législatifs et pratiques pour diminuer les substances nocives sont tellement efficaces que le risque de mourir prématurément des enfants des pays "riches" chute encore jusqu'à des planchers qui auraient paru inimaginables il y a à peine 20 ans. Par exemple, aux Etats-Unis, en retard sur l'Europe, la mortalité des enfants de moins de 5 ans est passée de 9,1 pour 1000 en 1999 à 7,8.pour 1000 en 2009, en Allemagne, elle est passée de 6,1 à 4,6 pour 1000 durant la même période. Et au Japon elle est passée de 5,3 à 3,2, réduisant la mortalité infantile à un évènement rarissime, 100 fois plus rare qu'il y a un siècle!
Pour en savoir plus de manière générale: http://sens.org/, http://imminst.org/, http://heales.org/ et http://immortalite.org/
Pour voir la conférence de Michael Rose: http://telexlr8.blip.tv/file/4225188/
Pour consulter les statistiques de Gapminder: http://www.gapminder.org/
Pour réagir ou recevoir la lettre d'information: info@heales.org
Source de l'image: http://www.flickr.com/photos/limbic/902885616/ (graphique issu de Gapminder)
Les statistiques de l'ONU magnifiquement présentées sur le site Gapminder.org permettent de vérifier que les optimistes ont raison. Cette vérification peut se faire en regardant l'évolution de l'espérance de vie qui a encore augmenté dans les pays de l'OCDE de plus de deux ans durant la première décennie du 21ème siècle. Mais ceci peut aussi être vérifié, toujours pour les pays de l'OCDE en constatant que la mortalité infantile a également remarquablement diminué durant cette même décennie.
L'augmentation de l'espérance de vie est une bonne nouvelle. Mais la diminution de la mortalité infantile dans les pays de l'OCDE est une nouvelle encore meilleure. Elle prouve que, même si les problèmes de pollution sont réels, les progrès de l'hygiène, de la médecine, les améliorations économiques et les efforts législatifs et pratiques pour diminuer les substances nocives sont tellement efficaces que le risque de mourir prématurément des enfants des pays "riches" chute encore jusqu'à des planchers qui auraient paru inimaginables il y a à peine 20 ans. Par exemple, aux Etats-Unis, en retard sur l'Europe, la mortalité des enfants de moins de 5 ans est passée de 9,1 pour 1000 en 1999 à 7,8.pour 1000 en 2009, en Allemagne, elle est passée de 6,1 à 4,6 pour 1000 durant la même période. Et au Japon elle est passée de 5,3 à 3,2, réduisant la mortalité infantile à un évènement rarissime, 100 fois plus rare qu'il y a un siècle!
Pour en savoir plus de manière générale: http://sens.org/, http://imminst.org/, http://heales.org/ et http://immortalite.org/
Pour voir la conférence de Michael Rose: http://telexlr8.blip.tv/file/4225188/
Pour consulter les statistiques de Gapminder: http://www.gapminder.org/
Pour réagir ou recevoir la lettre d'information: info@heales.org
Source de l'image: http://www.flickr.com/photos/limbic/902885616/ (graphique issu de Gapminder)
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