jeudi 28 février 2008

Que la vie est difficile quand on doit se passer de chauffeur

Il y a peu, j'ai du conduire une heure en ville. Que c'est désagréable sans chauffeur. Pas le temps de lire des documents ou même simplement de parcourir son journal. Etre obligé à de longues attentes au volant à côte de centaines de pauvres gens qui, eux n'ont plus, n'ont pas les moyens d'avoir un chauffeur.

Dire qu'il y a à peine 50 ans, presque aucune personne digne de ce nom ne conduisait elle-même. Et le pire c'est qu'on ne peut même pas confier le véhicule à un employé. Maintenant on est obligé de trouver soi-même un emplacement de parking. Puis de fermer les portes soi-même. Il faut même faire du travail manuel, remplir le réservoir, nettoyer les vitres.

Heureusement dès demain, je réutilise mes chauffeurs ... du métro, du tram ou du bus. Je relirai mon journal tranquillement (debout aux heures de pointe, rien n'est parfait). C'est bien chauffé, je ne dois pas me préoccuper du trajet, du carburant, du parking.

Evidemment, il y a quelques défauts. Le problème majeur, c'est que c'est moins cher et utilisé par des gens pauvres. Et c'est bien connu, seul ce qui est utilisé par les riches est accepté socialement facilement.

Peut être faudrait-il, pour les automobilistes uniquement, multiplier par 10 le prix des transports en commun et diviser par 10 le prix des voitures. Ce qui est rare est cher mais aussi ce qui est cher est bien. Les gens aisés utiliseraient plus les transports en commun.

---------------------

Vous pensez que cette description est humoristique? En fait, c'est une illustration de "l'effet Veblen" appelé aussi effet de snobisme ou d'ostentation: Voir notamment la page http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Consommation_ostentatoire&oldid=26128922 à ce sujet.

Aucun commentaire: