Bien sûr, ce sont encore des millions de morts en trop. Bien sûr, ces chiffres, fournis par l'Unicef, sont à prendre avec précaution parce que calculés selon de complexes projections statistiques. Bien sûr, si les chiffres de la mortalité étaient les mêmes en Europe que dans les Etats pauvres du Sud, il y aurait eu nettement moins d'un million de décès en 2006. Mais il n'empêche, la mort évitée d'un enfant est une bonne nouvelle, la mort évitée de millions d'enfants est une très bonne nouvelle.
Cette actualité positive est passée inaperçue dans la majeure partie de la presse francophone. Pas tellement probablement parce que la presse se nourrit d'abord de mauvaises nouvelles. Un peu parce que "Un mort, c'est un drame, mille morts, c'est une statistique". Mais aussi beaucoup parce que, malgré les grandes déclarations et les beaux discours, la mort d'un enfant dans des conditions souvent atroces nous touche très différemment selon que les jeunes citoyens du monde soient de Sydney, Bruxelles ou d'une campagne anglaise ou de Bornéo, Nairobi ou d'une campagne indienne.
Plus d'information sur les décès d'enfants de moins de 5 ans: http://www.unicef.org/french/childsurvival/index_40850.html
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